Wednesday, October 23, 2019

L'Ecrou

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Ci-dessous se trouve la correspondence que j'ai eu avec L'Ecrou.

From: George Slone
Sent: Monday, October 21, 2019 9:35 AM
To: JS Larouche
Subject: Une vignette critique a propos de L'Ecrou
Salut JS,
Le silence a propos de mon dernier courriel !  Alas.  De toute façon, ci-attachée tu trouveras une vignette que j'ai esquissée sur toi, ton co-redac et 2 collabos du Devoir.  Elle représente le noeud meme de votre problème, de celui de L’Ecrou, de celui de la poesie en general au Quebec, ainsi que de celui du Devoir.  Etudie-le bien.  Pour ce qui concerne The American Dissident, j'encourage non seulement la critique a son égard et au mien, mais je publie dans chaque numero cette critique aussi dure soit-elle.  Et vous autres ?  Le défi c'est assez simple:  comme iconoclaste, publie cette vignette dans L'Ecrou, calisse !  
Au plaisir,
G. Tod aka P. Maudit
The American Dissident


From: George Slone
Sent: Sunday, August 11, 2019 8:04 AM
To: info@lecrou.com
Subject: Une critique

Chers Jean-Sébastien Larouche et Carl Bessette, les Éditions de l’Écrou : 
Hmm.  De la pure pub dans Le Devoir… et pour des iconoclastes ?  Hmm.  Le coeur du problème de la poésie au Québec se situe à Trois-Rivières, la soi-disante capitale de la poésie (voir http://theamericandissident.org/quebec/quebec.html).  Le grand silence des poètes vis-à-vis de très rares poètes dissidents, c’est la honte des poètes québécois, qui choisissent d’être collabos invités et publiés que de véritables iconoclastes !  
Vous cherchez a publier une poésie qui “serre la vis” mais sans doute pas la vis du Devoir ou celle du Festi internationale et de ses organisateurs !   Si au contraire, Dominic Tardif n’aurait pas écrit son hagiographie:  “Les Éditions de l’Écrou: comme un tank dans le milieu de la poésie".  Un “tank” ?  Hautement improbable !  Car un veritable “tank” dans le milieu de la poésie serait rapidement anéanti… transporté à l’oubli entier comme si ce tank n’existait jamais.  Ostracisme complet !  Point c’est tout.  
Aujourd’hui, tristement, la poésie est devenue l’incarnation de l’hyperbole—les poètes en tant que demi-dieux.  Votre déclaration n’est qu’un exemple de cette hyperbole:  “les Éditions de l’Écrou, marquées d’un parti pris pour une poésie qui remue, ébranle, émeut et serre la vis, sont résolument axées vers la publication d’ouvrages de poésie québécoise percutante et apte à se transformer en parole fulgurante, dans toutes ses singularités, son oralité et ses illuminations.”  
Selon Tardif, vous commandez une “petite” “armée de trublions.” Dommage qu’il ne cite aucune evidence des “troubles” commis par vos poètes soldats.  Est-ce que ces derniers ont écrit des vers qui critiquent la machine corrompue québécoise de la poésie ?  Et si non, comment les qualifier d’iconoclastes ?  Citons Ferré:  “En France [et au Québec et aux USA !], la poésie est concentrationnaire. Elle n'a d'yeux que pour les fleurs; le contexte d'humus et de fermentation qui fait la vie n'est pas dans le texte. On a rogné les ailes à l'albatros en lui laissant juste ce qu'il faut de moignons pour s'ébattre dans la basse-cour littéraire. Le poète est devenu son propre réducteur d’ailes…”
Quand on est critiqué et n’a aucuns contra-arguments, le silence est d’or…
Au plaisir,

G. Tod Slone (PhD—Université de Nantes, FR), aka P. Maudit, Founding Editor (1998)

The American Dissident, a 501c3 Nonprofit Journal of Literature, Democracy, and Dissidence
www.theamericandissident.org

wwwtheamericandissidentorg.blogspot.com
todslone@hotmail.com
217 Commerce Rd.
Barnstable, MA 02630


From: JS Larouche
Sent: Sunday, August 11, 2019 12:57 PM
To: George Slone
Cc: Carl Bessette
Subject: RE: Une critique

Salut Tod,

Content d’avoir de tes nouvelles après tant d’années… on s’était rencontrés au dit FIPTR. Hmm, non le problème en poésie québécoise n’est pas seulement Gaston ou son festival mais le milieu qui est subventionné jusqu’à l’os par le Conseil des Arts du Canada qui empêche certaines maisons d’édition de mourir comme elles devraient, par total inintérêt des lecteurs d’ici envers leurs publications. Elles ont le soluté bien inséré dans le bras et un respirateur artificiel.

Oui, nous avons des poètes qui ont critiqué ouvertement le milieu de la poésie québécoise, nous aussi (ça reste sous silence, oui, semble bien). Les poètes que nous publions sont à des lunes de ce que tu appelles les demi-dieux et ils aiment bien fréquenter les mots mal famés (je sais que tu adores Ferré). Le but de l’entreprise n’était pas de rester dans l’underground avec des pamphlets brochés et de crever ou d’être ignorés, le but était d’amener des voix différentes dans le paysage poétique québécois, d’avancer lentement mais sûrement, comme un tank, et de flanker l’ennemi, par la forêt ou les buildings. Nous voulons de la poésie québécoise assumant son américanité et non une poésie de lichage de cul des français de France. Elle n’a pas nécessairement besoin d’être iconoclaste à chaque publication mais d’offrir quelque chose de différent de la gadoue qui nous est donné à lire chaque année…

L’esclandre n’est pas obligatoire à chaque fois, Tod, mais offrir des voix divergentes, oui. Tu n’as sûrement lu aucune de nos publication, de toute façon, alors, comment peux-tu être à même de juger notre travail? Ferré est mort il y a plus de 25 ans, Tod, on est loin du nazisme maintenant… ah, non, c’est vrai vous avez votre super président suprématiste blanc et nous notre moumoune vivotant sur la réputation de son père… donc, no rest for the wicked, j’imagine…

Cordialement,

JS Larouche
Les Éditions de l’Écrou


From: George Slone
Sent: Monday, August 12, 2019 9:27 AM
To: JS Larouche
Subject: Une critique

Salut J-S,
Ah, une réponse !  Bravo (sincèrement) !  Or je ne me rappelle pas pantoute de notre rencontre en 2001 au Festi.  Intéressant.  Oui, sans doute la machine de piasses détermine la direction et le contenu de la poésie.  Icitte, il y a la Poetry Foundation qui possède $200 millions dans ses coffres.  Pour cette fondation, évidemment, je n’existe pas en tant que poète.  
Mais en fin de compte, c’est la vérité qui m’intéresse beaucoup plus que les invitations et subventions.  Je publie The American Dissident depuis 1998 et n’ai jamais reçu de piasses de l’Etat en dépit de mes tentatives d’en obtenir.  
A propos, il y avait une seule publication au Québec ouverte au véritable iconoclasme:  Steak Haché.  Morte aujourd’hui.  Jack Drill n’avait aucun problème de publier mes critiques sur Bellemare et cie.  Je doute fortement que L’Ecrou soit ouverte comme Steak l’était.  T’as publié quelqu’un qui a osé critiquer Herr Bellemare et son Festi, ainsi que le Conseil des Arts du Canada et Le Devoir ?  Non !  Peux-tu nommer deux de ces “poètes qui ont critiqué ouvertement le milieu de la poésie québécoise” ?  Ca m’intéresse vraiment !  Silence.  
Je n’adore pas Ferré.  J’aime ce qu’il a écrit sur la poésie en 1956.  C’est tout... ou c’est beaucoup.  
Je n’ai pas jugé le soi-disant “travail” de ta maison d'édition.  J’ai simplement critiqué l’hagiographie présentée dans Le Devoir.  T’as raison:  J’ai jamais lu les produits de ton étable de poètes.  Mais je doute tout de même que tu publies quelqu’un de vraiment remarquable.  Tu écris:    “Nous voulons de la poésie québécoise assumant son américanité et non une poésie de lichage de cul des français de France.”  Or depuis des lustres, les poètes de chez toi ont écrit comme ils parlent.  Et c’est bon.  Mais c’est pas ta maison d’édition, au nom de l’unicité, qui présente cela pour la première fois !  Loin de cela !  
Bizarrement—très bizarrement—pour conclure, tu évoques le nazisme !  Le parti du socialisme national !  T’as quand-même oublié d’évoquer aussi le racisme !  Et l’islamophobie !  Quand on n’a pas d’arguments convaincants, évoquer le nazisme qui n’a rien à voir au sujet !  Et puisque tu te dévie complètement du sujet, pourquoi ne pas mentioner aussi le communisme de Staline et Mao et le socio-communisme de Merkel ?  En fait, oui, Ferré est mort depuis longtemps.  Et alors ?  On ne peut pas le citer… ni Orwell, ni Céline, ni Solzhenitsyn ?  Hmm.  Bizarre.    
Enfin, t’as répondu à mon courriel, oui MAIS tu as évité de vraiment t’adresser aux points faits là-dedans, surtout pour ce qui concerne les suivants:  
1— De la pure pub dans Le Devoir… et pour des iconoclastes ?  Hmm.
2— Le grand silence des poètes vis-à-vis de très rares poètes dissidents, c’est la honte des poètes québécois, qui choisissent d’être collabos invités et publiés que de véritables iconoclastes !  (Ah, sans doute tu continues à être invité par Bellemare chaque année ?  Lui ne m’invite plus depuis 2001 et toi tu t’en fous et c’est ta honte en un mot.  C’est la honte de toutes les autres invités au Festi !)  
3— Vous cherchez à publier une poésie qui “serre la vis” mais sans doute pas la vis du Devoir ou celle du Festi internationale et de ses organisateurs !  
4— Car un veritable “tank” dans le milieu de la poésie serait rapidement anéanti… transporté à l’oubli entier comme si ce tank n’existait jamais.  Ostracisme complet ! 
5— Votre déclaration n’est qu’un exemple de cette hyperbole:  “les Éditions de l’Écrou, marquées d’un parti pris pour une poésie qui remue, ébranle, émeut et serre la vis…”

6— Selon Tardif, vous commandez une “petite” “armée de trublions.” Dommage qu’il ne cite aucune evidence des “troubles” commis par vos poètes soldats.  

Moi, je préfère la vérité nue (“rude truth” à la Emerson) même si ça résulte en une  conséquente vie dans les oubliettes.  Evidemment, c’est pas pantoute ton cas, ni celui de ta maison d’édition.  De toute manière, merci pour le petit dialogue bien que plutôt de sourds…
Au plaisir,

G. Tod


From: JS Larouche
Sent: Tuesday, August 13, 2019 8:33 PM
To: George Slone
Subject: RE: Une critique

Salut Tod,

Dommage que tu ne te souviennes pas de moi et, non, je n’étais pas invité en 2001, j’étais venu à mes frais, justement parce que j’étais mis à l’écart du milieu et que j’avais décidé de lire dans les micros ouverts pour propager mes trucs (pour lesquels on me disait que ma langue était morte, que c’était les années ’70, que je devait apprendre à écrire (t’sais rentrer dans le moule)). Tu m’avais donné un ou deux American Dissident et je crois que je t’avais offert un de mes recueils, je sais plus. Non, je n’ai pas été invité chaque année, ton regard est biaisé par ton bannissement cette année-là, je crois. Non, touché, je n’ai pas publié quelqu’un qui attaque ouvertement une personne ou un festival mais, il est possible de faire autrement, non?

Vos concours de Scrabble
Vos festivals de cochons qui toussent
Vos bouquets odorants
Vos années incomprises jammées dans gorge
Me donnent le goût d’aller fourrer dans les toilettes
                                               -Marjolaine Beauchamp, Aux Plexus

l’époque est vide
seul.e dans un bain
set-up de jambes et d’orteils pédicurés
tout est devenu post-internet
musique en fond
bubble bath
hughette gaulin a dit : vous avez tué la beauté du monde
j’ai dit : pourquoi personne peut réparer mon moto G3
l’époque est apathique
  • Maude Veilleux

Anyway, Tod, partir en combat contre le FIP, Gaston, j’ai autre chose à faire. Pendant 15 ans ou plus, c’était le désert ici, d’où ma mention du lichage de cul de la France. Non, les gens n’écrivaient pas comme ils parlaient pendant ces 15 ans, c’était plein de publications qui ne me parlaient pas (Parti pris c’était fini et dis-moi, Steak Haché, quand ils ont publié une anthologie, sont-ils devenus des putes tout à coup?), elles oubliaient leurs propre coin de pays, elles désiraient la France, sinon, aucun besoin de partir l’Écrou… Mais bon, pour tes récriminations :

1 : Pub, non, article sur une maison qui est tenue à bout de bras par deux gars depuis 10 ans, qui ont changé, d’une certaine façon, la donne en poésie, au Québec, peut-être… Dominic prend la place de Hughes Corriveau, c’est bien, il est plus ouvert…

2 : Qu’est-ce que tu veux que ça me foute qu’on ne t’invite plus au FIP? Suis-je supposé ruer dans les brancards pour Tod Slone qui ne se souvient pas même de moi…? Ah, encore, je n’étais pas invité quand on s’est rencontré… Les autres sont ton enfer, ne m’inclus pas…

3 : Je publies toutes sortes de trucs, les représailles envers une personne ou un organisme en particulier ne nous intéressent pas, nous voulons ramener la poésie dans le giron du monde… Nous, on veut ramener la poésie chez les gens, pas publier des trucs qui ne s’adressent qu’à une p’tite fucking intelligentsia, undergound ou non…

4 : Tu penses vraiment que ce tank n’a pas été attaqué de toutes parts et a tout de même continuer à avancer dans son projet? Libre à toi de juger sans savoir…

5 : C’était notre présentation il y a 10 ans, on ne l’a pas changé, bof, pas de quoi en faire une obsession

6 : Ben non, les troubles commis par nos auteurs n’ont rien à voir avec la qualité de leurs poèmes et, oui, ces choses restent généralement mortes dans la presse.

Pour ce qui est du nazisme, désolé, je mettais en perspective l’époque de Ferré et celle d’aujourd’hui et, aussi, pourquoi je disais que tu adorais Ferré, ben les American Dissident que tu m’avais offert en étaient truffés de citations, et là, tu le citais encore (pas que tu n’as pas le droit, pantoute), mais…

JS

From: JS Larouche
Sent: Tuesday, August 13, 2019 9:35 PM
To: todslone@hotmail.com
Subject: TR: Une critique

Aussi, je lisais régulièrement de la poésie américaine, avant. Pourrais-tu me suggérer un auteur remarquable? J’apprécierais…

JS

From: George Slone
Sent: Thursday, August 15, 2019 11:20 AM
To: JS Larouche
Subject: Une critique

Salut JS,
Bravo.  T’es pas comme les autres poètes si peureux du débat !T’étais jamais l’un des poètes brebis invités au Festi ?  Peut-être pas en 2001, mais…   Il y a toujours des excuses pour ne pas lutter contre les autocrates comme Bellemare et pour porter la muselière !  Oui, t’as d’autres choses a faire !  
Tout ce que j’ai toujours demandé, c’était tout simplement que la machine littéraire s’ouvre à la critique et s’arrête d’opérer comme une école primaire où les élèves (les poètes !) sont protégés contre toute critique gênante.  Je n’ai jamais dit/écrit que toute poésie doit être critique.  
Steak a été ouvert !  C’était et c’est très rare.  Rien à voir avec cette anthologie que tu évoques.  
C’est intéressant ton mépris pour la France ou plutôt pour le français de la métropole.  Mais au Québec il n’y a plus de poésie en joual depuis 15 ans ?  Si c’est le cas, qu’est-ce qui s’est passé donc ?  Ou c’est plutôt une question de thèmes ?  En fait, un essai sur ce sujet m’intéresserait beaucoup.  L’Ecrou c’est vraiment différent des autres maisons d’édition au Québec ?  Moi, je m’en doute.  Les quelques vers plutôt anodins que tu as inclus dans ton courriel ne le prouvent aucunement !  A propos, ici dans les States, il y a un journal de poésie qui s’appelle The Iconoclast.  Et bien sûr, c’est loin d’être iconoclaste.  

  1. Ton Dominique est sans doute tout à fait contre la critique gênante vis-à-vis du Devoir, comme les autres journaleux au Devoir.  Si on ne teste pas les eaux (de l’ouverture/de la démocratie), on est dans les eaux.  Moi, je les teste souvent !  C’est toujours la pub littéraire dans les journaux… jamais la critique littéraire !  C’est cela semaine après semaine soit au NY Times, soit au Washington Post, au Nouvelliste et bien sûr au Devoir !  Cite-moi un seul exemple de critique vis-à-vis d’un oeuvre ou d’un événement de poésie. 

2.  Tu écris:  “Qu’est-ce que tu veux que ça me foute qu’on ne t’invite plus au FIP? Suis-je supposé ruer dans les brancards pour Tod Slone qui ne se souvient pas même de moi…?”  Or cela n’a vraiment rien à foutre à moi, un poète inconnu !  Cela concerne la liberté de la parole de tout le monde !  Comment t’es incapable de voir cela ?  Et comment ne pas penser au fameux poème de Martin Niemöller, “Als die Nazis die Kommunisten holten,/ habe ich geschwiegen;/ ich war ja kein Kommunist.”  (Voir http://theamericandissident.org/poems/niemoller_martin.html)  Pour toi, je paraphrase:  Quand l’organisateur du Festi a banni un poète invité/ moi, j’ai gardé la bouche bien fermée/ après tout je n’étais pas un poète invité…  Capiche?  Sans doute tu ne comprends pas.  C’est dan ton intérêt de ne pas comprendre !

C’est assez simple.  Quand tout le monde dit/écrit/pense comme toi, il n’y a plus de liberté véritable !  Moi, chu ben différent comme toi et les autres.  Si un poète que je ne connais même pas est banni d’un festi ou d’une bibliothèque ou de n’importe où, je le soutiendrais et du moins écrirais une lettre ouverte contre celui ou celle qui l’a banni !  C’est triste les excuses que les gens/les poètes mijotent !  L’inaction c’est toujours un soutient pour ceux qui bannissent et censurent !  Quand on se fout de la liberté des autres (car on a d’autres choses à foutre bien sûr), la liberté en général souffre (est foutue).  C’est tellement plus facile (et profitable—pub gratuite au Devoir, invitations et al) pour toi et tous les autres poètes québécois invités ou pas invités de ne rien foutre pour un poète comme moi que de lever un petit doigt de soutien !  Ca c’est le triste état/le problème fondamental des poètes de nos jours et non pas leur prédilection pour le français de la métropole !  Ouvre tes yeux câlisse !

3.  Bien sûr que cela ne t’intéresse pas “les représailles envers une personne ou un organisme.”   Or c’est pas du tout une question de représailles!  C’est con de dire cela.  Encore c’est une question de vérité, de liberté de parole et de démocratie !  Pourquoi, par exemple, prohiber le débat sur la poésie à un festi de poésie qui reçoit énormément de piasses du Gouvernement ?  Pourquoi ça t’intéresse pas pantoute qu’un autocrate qui n’écrit même pas de la poésie sélectionne qui reçoit des subsides du Gouvernement et qui ne les reçoit pas ?  Pourquoi cela t’intéresse pas ?  Bizarre… mais tellement typique chez les poètes de la machine !  Alors, si un poète rare ose critiquer cette machine et compose des vers contre elle, il fait forcément, selon toi, partie d’une “p’tite fucking intelligentsia.”  Mais c’est con !  Absolument con !  

4.  Mais cela veut dire quoi au juste:  “nous voulons ramener la poésie dans le giron du monde…” ?  Tu veux la banaliser au point qu’elle soit tout à fait inoffensive et donc acceptable pour n’importe qui… surtout pour les Bellemares ?  C’est iconoclaste cela ?  Pas croyable !  

5.  Alors, change la présentation de L’Ecrou, tabarnak !  Ta réponse est molle !  

6.  Encore une réponse molle !

“Remarquable” est un terme subjectif bien que la machine littéraire l’utilise comme si objectif.  Remarquable pour toi pourrait être de la marde pour moi… et vice versa.  Un poète remarquable ?  Il n’y en a pas vraiment.  Cependant pour des poèmes pas mal critiques (et remarquables dans ce sens), j’en ai mis ce que j’ai pu trouver depuis quelques décennies de recherche sur une page web:  http://theamericandissident.org/poems.html.  Mais “pas mal (critiques)” c’est aussi subjectif.  Un poète québécois est sur la page.  Il doit y avoir d’autres poèmes, mais je ne les ai pas trouvés.  Voici l’un des poèmes sur cette page. 

“Le pouvoir
Le pouvoir n’existe pas 
Il n’est là et ne fait ce qu’il veut 
Que parce qu’une multitude 
De sous-hommes 
Lâches et soumis 
Le servent et lui laissent 
Le champs libre”

On pourrait facilement remplacer “le pouvoir” avec “la machine littéraire” ou mieux encore avec “le Conseil des Arts du Canada” ou “Gaston Bellemare” et “sous-hommes” avec “sous-poètes.” 

Encore proférer des généralités coûte pas cher.  Cependant proférer des particularités (des noms d’individus et d’organisations) peut coûter cher.  Pour moi, un poète devrait prendre des risques au nom de la vérité !  Au lieu de cela, les poètes d’aujourd’hui font tout sauf cela et préfèrent se cacher derrière des vers anodins…   

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