Wednesday, June 3, 2020

Mathieu Bock-Côté



Le Silence des journaleux
Le Rejet de la critique non-approuvée

From: George Slone
Sent: Thursday, May 28, 2020 1:25 PM
To: mathieu.bock-cote@quebecormedia.com
Subject: L'essai recent de M. Bock-Cote...

Salut Mathieu Bock-Cote, Chroniqueur du Journal de Montreal:
Ci-dessous est un contre-essai que j’ai ecrit vis-a-vis de ton article recent.  Publie-le dans le Journal de Montreal en tant que temoin de ton ouverture inhabituelle a la critique… 
Au plaisir,


G. Tod Slone (PhD—Université de Nantes, FR), aka P. Maudit, Founding Editor (1998)
The American Dissident, a 501c3 Nonprofit Journal of Literature, Democracy, and Dissidence
www.theamericandissident.org

wwwtheamericandissidentorg.blogspot.com
   
todslone@hotmail.com
217 Commerce Rd.
Barnstable, MA 02630



Une idée qui ne mène pas le monde… des artistes et poètes
Une ministre de la culture !  C’est le visage de la fonctionnaire gouvernementale souriante de Nathalie Roy qui m’a provoqué d’écrire la critique suivante.  Qu’est-ce qui se passe quand le Gouvernement se proclame Chef de la Culture et donc contrôle la culture par la distribution de piasses ?   Et qui (quels poètes ?  quels artistes ?) ne reçoit pas inévitablement de piasses gouvernementales (subventions, bourses, invitations) ?  La distribution de l’argent sert comme véritable outil de censure.  Pourquoi les journalistes ne posent pas ces questions ?
Mon expérience comme poète invité au Québec témoigne tristement que les artistes et les poètes québécois sont dans le casier à homard gouvernemental.  Sinon, pourquoi j’ai été, au Festival de la Poésie de Trois-Rivières, le seul poète parmi les 150 invités qui osait critiquer les gardiens de la poésie (les organisateurs Bellemare et cie) et leur prohibition de débattre la poésie au Festi ?  Incroyable ce décret, n’est-ce pas ?  Et pas un seul poète rémunéré par le Gouvernement osait me joindre pour insister sur le débat et surtout sur la liberté de l’expression au Festi !  Evidemment, on ne m’a jamais réinvité !  Et Le Nouvelliste refusait de faire un petit reportage là-dessus !  
Evidemment, Il existe une machine littéraire bien subventionnée par le Gouvernement, et les poètes et les artistes n’osent pas la questionner ouvertement ni surtout la mettre au défi !  Et cela constitute le problème fondamental qui confronte la culture au Québec, le problème que les journalistes n’osent pas poser.  
Dans son article, “Soutenir les artistes, soutenir la culture,” Mathieu Bock-Côté écrit:  “Disons les choses clairement : la culture n’est pas qu’un divertissement et il ne s’agit pas d’un secteur secondaire de l’économie. Quelle que soit la manière dont on chiffre ses bénéfices, elle a une fonction vitale.  Une formule un peu usée résume bien la chose : la culture, c’est l’âme d’un peuple.”  
Mais quand l’âme d’un peuple est bien contrôlée par le Gouvernement, la culture devient l’âme du Gouvernement comme c’est le cas en Chine et au Cuba… et tristement au Québec itou !  Au Cape Cod, où j’habite, l’état de la culture est peut-être même pire qu’au Québec.  C’est la Chambre de Commerce qui contrôle la culture.  C’est le tourisme qui détermine quel art sera soutenu et quel art sera mis dans les oubliettes.  En vain sans doute, je continue depuis des lustres à critiquer ouvertement cette situation déplorable y compris le tas de poètes et artistes qui l’acceptent et y participent.  Un exemple de l’inanité qui résulte inévitablement du contrôle gouvernemental c’est le concours présent du Centre de Culture de Cape Cod—et c’est pas pantoute une blague—UPLIFTING ART FOR ELEVATOR DOORS 2020 (de l’art positif pour être affiché sur les portes de l’ascenseur).  
Bock-Côté écrit:  “À travers une chanson, un film, une série télé, on ne se contente pas de s’évader. On se découvre comme société.  En écrivant cela, je n’oublie pas la montée de l’insignifiance, je n’oublie pas notre américanisation mentale.  Mais les Québécois, sans toujours s’en rendre compte, y résistent. Ils ont besoin de se raconter eux-mêmes leur expérience du monde, sans se contenter de produits d’importation traduits.”
Mais tristement les Québécois ne luttent pas contre le contrôle de la culture par leur propre gouvernement.  Bock-Côté conclut:  “Si le secteur de la culture en venait à s’effondrer vraiment, c’est une des fonctions vitales de la société québécoise qui serait touchée.  De ce point de vue, le gouvernement du Québec doit être plus ambitieux et ne pas se contenter de demi-mesures qui lui donnent un air pâlot, faible, impuissant. Ottawa ne doit pas mettre la patte non plus sur ce domaine.”  Malheureusement ce journaliste ne semble pas capable de poser les questions que je pose icitte.  C’est le conflit éternel du boulot et la vérité crue !  Au contraire, Bock-Côté embrasse le contrôle du gouvernement du Québec sur la culture.  Or quand les politicards contrôlent la culture (la poésie, l’art), ils délimitent inévitablement la liberté de l’expression et donc la culture elle-même.  Alors, soutenir quels artistes ?  Soutenir quelle culture ?  Les artistes qui osent critiquer ouvertement la culture de l’Etat ?  C’est une question impensable pour les artistes et poètes de l’Etat !  Enfin, la subvention gouvernementale des poètes et artistes est une mauvaise idée…

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